A mon petit-fils
A mon petit-fils
Dans quel monde qu’on t’as mis
de quel con qu’on t’a pris
de croire
que tu vas vouloir
de ce monde pourri
A mon petit-fils
J’aurais tant voulu
de t’épargner de ce que j’ai vu
de te donner ce qu’il n’y en a plus
J’aurais tant voulu te dire
voilà ta vie, elle va te faire rire
tu vas certainement être heureux
voici le monde, il est merveilleux
Tes cheveux dans le vent
tes pieds nus sur la terre
le ciel bleu, les nuages blancs
écoute le son de la tonnère
regarde bien les petites abeilles
goute le pain, sens les fleurs
touche les rayons du soleil
et plonge-toi dans le bonheur
Tu vas certainement être heureux
voici le monde, il est merveilleux.
Voici la terre, elle est violée
avec du beton et de l’acier
voici la mer, elle est souillée
et les poissons sont modifiés
C’est plein d’ordures et de plastique
et les nuages sont chimiques
Les petites abeilles ont disparues
voici le pain, qui ne nourrit plus
voici la terre, oui, elle pu.
Voici les gens, ils n’ont pas compris
qu’ils étaient là pour aimer la vie
crois-moi, au mieux ils se font chier
à croire les mensonges de la télé
Et au pire, ils se tuent au nom
de quelconque religion
Des morts-vivant, assourdis par le mal,
possedés, crevant pour le capital
Et ils pavent le monde partout
des cadavres de leur dégoût
A mon petit-fils
J’aurais tant voulu
de t’épargner de ce que j’ai vu
de te donner ce qu’il n’y en a plus
Reste près de ta maman
elle te protège, elle t’aime tant
Construis-toi un monde, ne serait-il petit
où on est heureux, courageux, où on rit
la où on aime à fond la vie
où force ni faiblesse ne font peur
révolte et sagesse en equilibre dans ton coeur
N’accepte jamais, promets-moi,
qu’on détruit le monde: il est à toi.